Histoire de Villiers

Notre village de 1 300 âmes a une longue histoire. En 1989, des vestiges gallo-romains ont été découverts au nord de la commune, lors de la modification de la RD36 et de la création du carrefour des Quatre Noyers. En 2021, le long de la RD36, des fouilles archéologiques ont mis au jour une occupation artisanale de la période mérovingienne et des sépultures de la période carolingienne.

Le premier document connu date de 1259 et fait état d’un nommé Guillaume de Voisins, seigneur de Villiers. En 1340, Jean le Bâcle fait un don à la cure de Villiers. En remerciement d’un tel bienfait, son nom est ajouté à celui de Villiers.

Trois fiefs se partagent Villiers : le fief de Villiers, le fief de Presles et le fief le Roi. De ces trois fiefs, dépendent plusieurs arrière-fiefs.

Les dévastations de la guerre de Cent ans ne commencent que fort tard à Villiers-le-Bâcle. C’est seulement après le désastre d’Azincourt en 1415 et le traité de Troyes qui livre la France aux Anglais que la misère et la désolation s’abattent sur la région.

Peu de témoignages nous sont parvenus sur cette époque. Mais, lors de la visite archidiaconale de Josas en 1462, le prélat trouve : une église désolée et quelques habitants, dépourvus de pasteur, devant se rendre à Gif  pour les offices religieux.

Jusqu’à la révolution française, l’histoire de Villiers est documentée principalement au travers de ses seigneurs :

–  la longue lignée des Guillaume de Voisins.

Michel Lucas, seigneur de Saclay et de Presles, intendant des maisons royales de Chantilly, Dammartin et Versailles. À la mort de son père, homonyme, en 1639, il reprend la charge de secrétaire de Louis XIII.  Il rachète le château de Presles en 1650 et fait, sur l’emplacement, construire le château que nous connaissons actuellement.

–  Bartillat, père et fils. Joachim fait de nombreux achats de terre et en 1709, Le fief de Villiers est ainsi réuni dans sa quasi-totalité : fief de Presles, fief du Roy, Montigny, Mérantes, Moulin Neuf, Poulaillerie, Giraudière, Mesnil Blondel, Quatre Noyers.

–  Anjorrant de Tracy dont l’héritier, le comte des Monstier de Mérinville, après la révolution française, a marqué de son empreinte le château en comblant les douves et en redessinant un parc à l’anglaise.

Le comte Eugène Biver, maire de Villiers et grand amateur de photographies, a laissé un témoignage inestimable avec un fonds de 1 120 plaques de verre photographiques renseignant sur l’histoire de Villiers-le-Bâcle et du territoire essonnien autour de 1900. De son mariage avec Marie-Hélène Caillat, naît en 1909 une fille, Marie-Hélène. Cette femme marquera de sa personnalité l’histoire moderne de Villiers.

Villiers était une commune agricole. À la fin du XVIIe siècle, d’importants travaux modifient la physionomie de Villiers. En 1670, Louis XIV prend la décision de s’installer définitivement à Versailles. Pour ce faire, il faut créer un lieu prestigieux alliant bâtiments et jardins. Entre 1678 et 1680, le ministre Jean-Baptiste Colbert et l’ingénieur Thomas Gobert mettent en œuvre d’importants travaux d’adduction d’eau.

Pour alimenter les fontaines, des rigoles sont créées sur le plateau de Saclay. La rigole de Châteaufort traverse le village de Villiers. Des drains en poterie sont installés sur tout le plateau. Cet assainissement permet une mise en valeur agricole.

Jusqu’au XVIIIe siècle, trois fermes étaient implantées sur son territoire : la Grande Ferme et la Petite Ferme appartenant au château et la ferme de Port-Royal appartenant à l’abbaye de Port-Royal. De nos jours, seule la grande ferme subsiste, ayant englobé la ferme de Port-Royal.

Au XIXe siècle, deux mutations modifient le paysage. Sur les coteaux, la culture de la vigne s’éteint avec la crise du phylloxéra et est remplacée par la fraise. Sur le plateau, aux céréales, s’ajoutent fourrage, pommes de terres et betteraves. Une distillerie d’alcool de betteraves s’implante en 1866 dans la Grande Ferme.

Une petite industrie d’extraction de grès fournit du travail aux hommes du village et attire des étrangers. Les carrières à ciel ouvert du bois des Grais, du Fond de la Cure et du Bois des Roches fournissent 70 000 pavés par an. La grande dureté de ce grès en fait un matériau de choix pour le pavage des rues parisiennes.

L’église a été, bien sûr, un centre de la vie sociale. Elle était entourée par le château, les fermes, le tribunal et le presbytère. Ruinée lors de la guerre de Cent-Ans, rebâtie au XVIIe siècle sur les fondations d’une église des XIIIe et XVe siècles, elle a été restaurée et décorée de 1845 à 1887.

Villiers ne comptait que 126 habitants en 1726. Villiers s’est agrandi. En 1973, un quartier voit le jour, le Bel-Air, qui fait passer la population de  225 à plus de 700 habitants. En 1988, un autre quartier, les Quatre Noyers, donne à Villiers sa physionomie actuelle.

Villiers est riche aussi d’un environnement naturel de grande qualité. Le peintre Léonard Foujita est tombé sous ce charme et a acheté une maison en 1960 qu’il occupa jusqu’à son décès en 1968. Propriété du Département, on peut visiter cette maison-atelier.

Bien d’autres centres d’intérêt  parsèment la commune : le Moulin Neuf, le Moulin des Vassaux, le château de la Grande Barrerie (propriété privée) et la ferme pédagogique du Bel-Air.