Découverte Villiers Circuit 1

Découverte Villiers Circuit 1

Cette randonnée pédestre permet d’aborder l’histoire et le patrimoine architectural de notre charmant village et de ses alentours.  Elle ne présente pas de difficulté si ce n’est un petit dénivelé positif sur la fin.  Elle emprunte des chemins et des sentiers forestiers plutôt en bon état avec une petite incursion sur une voie goudronnée peu empruntée par les automobiles.

Un peu de géographie et d’histoire avant de débuter la visite.

Villiers-le-Bâcle est une commune de l’Essonne située à une vingtaine de kilomètres de Paris.  Ses habitants, les Villebâclaises et Villebâclais, étaient au nombre de 1223 lors du recensement de 2018.

D’une superficie d’environ 6 km2, le territoire présente deux topologies de paysage bien différentes :

  • Un plateau dans sa partie nord, au sol de terre franche argileuse et au sous-sol imperméable fait de glaise et de pierres meulières sur banc de grès, employés tous deux dans les maçonneries anciennes, regroupe la majorités des habitations et des terres agricoles cultivées.  Ces terres à l’image de toutes celles du plateau de Saclay sont considérées comme les meilleures terres à blé d’Île-de-France
  • La vallée de la Mérantaise au sud, à la topographie plus tourmentée,  bordée de coteaux boisés taillés dans les sables et les grès de Fontainebleau, est encadrée par les forêts départementales de la Tête Ronde et du Bois des Grais.

Des vestiges gallo-romains découverts lors de fouilles archéologiques effectuées au niveau du rond-point sur la route départementale 36 indiquent la présence d’habitats précaires et d’une nécropole dès le haut Moyen Âge.  Ces habitats auraient été abandonnés vers la fin du IXe siècle au profit d’une nouvelle agglomération en bordure du plateau pour former le bourg actuel.  Le nom Villiers apparaît au XIIIe siècle et l’extension le Bâcle au siècle suivant, du nom d’un seigneur qui acquiert le fief principal de Villiers en 1340.

Initéraire détaillé

1 - La Cour des Miracles

Au sud de la place de la mairie, la Cour des Miracles est située au bord du plateau, en haut du chemin très pentu de la Courte Butte qui relie le bourg à la vallée. Les volets bleus indiquent une propriété de la châtelaine qui, après la seconde guerre mondiale, possède 21 maisons sur le territoire du village. Ces communs dépendant du château semblent remonter au XVIIe siècle, à l'époque où le terme " Cour des miracles " désigne un quartier où sont logés gratuitement les nécessiteux. Ces maisons avec un jardin arrière s’organisent autour d’une cour non fermée (Suite...)

2 - L'église Notre-Dame de l'Assomption

A la fois chapelle seigneuriale et église paroissiale, Notre-Dame de l’Assomption de Villiers-le-Bâcle chatoie de mille couleurs. Rebâtie au XVIIe siècle sur les fondations d’une église du XIIe et XVe siècle, ruinée lors de la guerre de Cent-Ans, elle est restaurée et décorée de 1845 à 1887. La chapelle Saint-Louis du XVIIIe, avec peintures et ornements en style néo-pompéien, intègre un tableau inspiré de Le Brun : Saint Louis adorant la couronne d’épines. Les peintures polychromes en style romano-byzantin de la nef et de l’abside sont l’œuvre de l’abbé Georges Scott. On peut admirer le chemin de croix, les (Suite...)

3 - Le château de Villiers

En 1662, Michel Lucas, secrétaire du roi Louis XIII achète le fief de Presles. Sur l’emplacement de la maison seigneuriale, il construit un édifice à la « Mansard ». Le château est composé d’un corps de logis simple avec deux pavillons en aile sur un plan en H. Le faux avant-corps, orné de pilastres et surmonté d’une horloge, résulte de remaniements postérieurs. En moellons de meulière, le château n’est « brique et pierre » qu’en son revêtement. Il a été restauré au XIXe siècle par Augustin, Stanislas, Philippe, comte des Monstiers Mérinville, qui comble les douves, change la distribution (Suite...)

4 - Les rigoles du plateau

C’est au XVIIe siècle que sera établi un réseau hydraulique unique au monde destiné à alimenter les fontaines de Versailles.  Il en résultera par ailleurs l’assainissement des terres du plateau et leur mise en valeur agricole. Cet ensemble imaginé par Colbert, s’étend sur plus de 62 kilomètres. Il comprend six rigoles parsemant tout le plateau de Saclay ainsi que des étangs et aqueducs. La rigole de Corbeville qui coule à l’est du village et celle de Châteaufort au nord, permettent au petit bourg de Villiers de devenir une importante ressource agricole pour le plateau de Saclay. Opérationnelles de (Suite...)

5 - Le bassin aux biches

Ce bassin est le point de confluence des rigoles de Châteaufort, de Saint-Aubin et de Corbeville, cette dernière alimentant au passage « l’étang de Villiers » situé de l’autre côté du talus planté de sapins. La « promenade des sapins » et les abords de l’étang étaient un lieu de promenade et de pique-nique pour les habitants de Villiers, jusqu'à la fin des années quarante. Ils sont désormais intégrés dans l'enceinte du CEA. Devenu parc par la suite, le bassin a accueilli quelques biches et autres animaux pendant plusieurs décennies après l’implantation du CEA. Autour des années 2000, un (Suite...)

6 - Le Mesnil Blondel

  Au niveau des premières habitations du Mesnil Blondel, le triangle délimité par la rigole de Saint-Aubin, la rue de la Rigole aux Biches et la rue du Pré Vert forme une petite excroissance appartenant à Villiers-le-Bâcle.  Cette étrangeté trouve probablement son origine dans un échange de 5 quartiers de terre labourable sis au Mesnil Blondel contre 3 quartiers et demi ou environ situés dans la vallée, à Villiers, effectué en mai 1604 entre le seigneur de Villiers-le-Bâcle et un marchand demeurant au Mesnil Blondel. (Suite...)

7 - Les maisons rurales du Canal

Mentionné pour la première fois aux XVe et XVIe siècles, le Canal, exposé au soleil à la base des sables, ne compte qu'un toit jusqu'en 1778. En dessous se trouvent des prés et, au-dessus, de maigres céréales. A partir du XIXe siècle, le Canal regroupe cinq maisons de type bloc à terre, accolées par leurs murs-pignons. Suite au phylloxéra, la culture de la vigne est remplacée à la fin du XIe siècle par celles de la violette et de la fraise sur les pentes douces du Canal et de La Fontaine Billehou. Au début du XXe siècle, les petites (Suite...)

8 - Le marais de la Vallée Bonnard

La vallée Bonnard a longtemps été un lieu de pâturage du village de Villiers-le-Bâcle. Au XXe siècle, le paysage que vous avez sous les yeux se présente comme une vaste prairie où paissent vaches et chevaux, les coteaux étant occupés par la culture de la fraise et de la violette.   En 1999, le marais Bonnard est acquis par la commune de Villiers. Situé entre la forêt départementale de la Tête Ronde et le massif forestier communal de Saint-Aubin, cet espace remarquable est intégré depuis 1976 dans le site classé de la Vallée de la Mérantaise et il (Suite...)

9 - Le «Château» de la Barrerie

Dressé sur les ruines d’une masure dont il subsiste une cuisine aux poutres apparentes, le château de la Grande Barrerie a été édifié dans le dernier quart du XIXe siècle sur le coteau de la vallée Bonnard.  Il témoigne de l’engouement pour la villégiature permise par l’arrivée du train à Gif en 1867.  Avec ses tourelles à toit conique et ses fantaisies architecturales (épis de faîtage, crête de toit à crochets et fleurons, lucarnes à gâbles, linteaux en enfilade), son architecture est typique du néo gothique en vogue à la fin du XIXe.  Initialement, les habitations (Suite...)

10 - Le Moulin Neuf

Propriété du seigneur de Villiers, le Moulin Neuf, mentionné dès 1403, tourne en aval de celui des Vassaux.   Après une longue interruption pendant la guerre de Cent Ans, il fonctionne à nouveau, associé à une dizaine d’arpents environnés de fossés. En pleine Fronde, il est en mauvais état.   En 1669, une femme nommée Charlotte Roglin signe un bail pour 660 livres, 16 chapons et une poule par an sur 9 ans.  Vers 1890, désaffecté, il sert de maison de repos aux chevaux des omnibus de Paris.  Aujourd’hui, il accueille toujours des chevaux après (Suite...)

11 - Le bois des Grais

Une petite industrie d’extraction de grès fournissait au XVIIIe siècle un travail d’appoint aux hommes du village, dans les carrières à ciel ouvert du Bois des Grais, du Fond de la Cure et du Bois des Roches, surplombant la vallée de la Mérantaise.  La teinte grise du grès que l’on y exploitait, ainsi que sa dureté, en ont fait un matériau privilégié pour le pavage de la voirie parisienne à partir de 1750. Aux alentours de 1860, Villers-le-Bâcle produit 70 000 pavés par an, sans machine ni moteur, l’abattage se pratiquant à la mine, avec des charges de (Suite...)

12 - Le moulin des Vassaux

L’un des sept moulins mis en service sur la Mérantaise à la fin du Moyen Âge, le moulin des Vassaux est connu depuis 1399, où Jean de la Suze l’exploitait pour 3 sols de cens. Il est à nouveau mentionné en 1521, date à laquelle il relève de la seigneurie de Magny-l’Essart (Magny-les-Hameaux).  A l’est, une pièce semi-enterrée couverte d’une voûte en berceau et épaulée par quatre contreforts contenait les meules du moulin, directement liées à la roue. Celle-ci était mue par le bief dérivé que l’on peut encore observer : la chenalisation en hauteur permettant d’augmenter la (Suite...)

13 - La ferme de Voisins-le-Thuit

Située en lisière de Châteaufort, la ferme de Voisins-le-Thuit, construite au XVIIIe siècle, apparaît sur la carte des environs de Paris établie par l’Abbé de la Grive en 1740.  Les documents connus font remonter la seigneurie de Voisins-le-Cuit au milieu du XIIIe siècle avec Jean de Voisins. Commence alors une très longue lignée de seigneurs nommés Guillaume de Voisins.  Rénovée vers les années 2000, la ferme de Voisins-le-Thuit comprend à présent une trentaine de maisons et appartements. Une grande partie des bâtiments a pu être conservée afin de préserver le caractère pittoresque et authentique du domaine.  (Suite...)

14 - Le Bel Air

Initié en 1973 par Jean David maire de 1959 à 1981, ce projet de construction d’un lotissement à vocation sociale pour loger, entre autres, les enfants du village, fut suivi notamment par Madame Anne Vandame et Monsieur Gilbert Lannoix, tous deux adjoints. Il vit le jour en 1976, après maintes péripéties administratives.   En 1976, ce sont plus de 140 familles qui s’installèrent dans le lotissement du Bel Air à Villiers-le-Bâcle, faisant passer la population de 225 à plus de 700 habitants.  Une école constituée de 4 classes en élémentaire et 2 en maternelle, avec cantine et (Suite...)

15 - La ferme pédagogique du Bel Air

La ferme du Bel Air, située en bout de village, est typique des petites fermes du Josas destinées au maraîchage et à l’élevage de volailles. Ses bâtiments en meulière, corps de ferme et four à pain, remontent au XVIIIe siècle. Cette exploitation avicole échappe de peu à la destruction lors du bombardement allié de mai 1944, plusieurs cratères de bombes restant longtemps visibles entre la ferme et le virage de la côte de Villiers. Jean David, maire de 1959 à 1981, en est le fermier exploitant quand le lotissement du Bel Air est construit de l’autre côté de la (Suite...)

16 - La maison-atelier Foujita

C’est en 1959 que le peintre japonais Yasse Tabuchi fait découvrir à son ami Léonard Foujita une petite maison rurale, située au 7 route de Gif, principale rue du village. Datant du XVIIIe siècle, la modeste bâtisse comprend deux logements mitoyens destinés aux ouvriers agricoles. Quasiment en ruine, elle est bâtie sur un terrain en pente et arboré, offrant une vue imprenable sur la vallée. Séduit par le lieu propice à sa créativité, l’artiste en fait l’acquisition en octobre 1960 et y entame d’importants travaux qui dureront près d’une année. Il modifie ainsi radicalement le bâti pour privilégier les (Suite...)

Vous aimerez aussi...